. . DJERBA. City Branding.
. . Introduction. . Djerba est une île de la mer Méditerranée d'une superficie de 514 km2 et située à l'est de la côte orientale tunisienne. Plus grande île des côtes d'Afrique du Nord, localisée au sud-est du golfe de Gabès qu'elle borde par ses côtes orientale et septentrionale, Djerba ferme au sud le golfe de Boughrara. Sa principale ville, Houmt Souk, rassemble à elle seule 42 992 des 163 726 Djerbiens..
. . Plan. . . . Histoire. . Culture. . Economies.
. . Histoire.
. . Antiquité. Depuis la haute antiquité, notre île était une terre d'accueil connue. Elle avait reçu moult visiteurs : Grecs, Phéniciens et autres. Mais le plus célèbre fut le roi d'Ithaque, Ulysse. Celui-ci, ballote par la tempête, découvrit au 8eme siècle av. J.C., fortuitement, l'île enchanteresse des Lotophages. Cette histoire est longuement et savoureusement contée dans l'Odyssée par le grec,.
. . A cette époque, Girba était un important évêché et l'île un trait d'union prospère entre l'Afrique et l'Europe.Car, dans ses ports de Meninx, de Ghizen, de Tipasa, de Hadrien s'entreposaient les marchandises les plus diverses et, en particulier, les fameuses pommes de l'île, avant d'être redistribuées et vendues sur les places de grandes métropoles : Carthage, Rome, Alexandrie, Constantinople... Djerba connut le développement de plusieurs activites qui faisaient non seulement la richesse de sa population, mais aussi sa renommee. Ainsi, au 3eme siecle av. J.C., les Carthaginois qui connaissaient, comme leurs ancetres les Tyriens, le murex, surent-ils utiliser ce coquillage a la chair rouge, tres abondant jardis sur l'ile, afin d'en extraire le pourpre qui est une matière colorante rouge utilisée dans la teinturerie des tissus. D'ailleurs, la cape de pourpre de Djerba, symbole de la dignité, fut longtemps réservée et portée uniquement par les empereurs et les hauts dignitaires théocrates et aristocrates..
. . Moyen Age. Moyen Age Au VIIe siècle les Byzantins succédèrent aux Romains.. En 665, Djerba fut conquise par les Arabes qui en chassèrent les Byzantins et convertirent les Berbères à l'islam. Il y aurait eu alors, d'après certains auteurs, un important brassage génétique. Les Musulmans venus en Afrique du Nord avec la conquête arabe au VIIe siècle étaient "orthodoxes". Au IXe siècle, des "hétérodoxes" Kharéjites Abadhites (ou Ibadites) berbères arrivèrent en masse. Au Xe siècle, le Maghreb adopta l'orthodoxie : c'est- t-à-dire la doctrine professée par l'une des quatres écoles juridiques reconnues, à savoir le Malékisme, le Hanafisme, le Chafiisme et le hanbalisme..
. . Epoque moderne. Pendant des siècles, l'île fut harcelée par les attaques et les agressions permanentes d'assaillants et d'envahisseurs venus de l'extérieur : les Fatimides de Kairouan, les Bédouins de Beni Hilal, les Germains et les Normands de Sicile, les Aragonais, les Chevaliers de Malte, les Génois, les Espagnols en lutte contre les Turcs, les nomades voisins et, enfin, les corsaires dont les razzias balayèrent les cotes de l'île, a partir du 14eme jusqu'a la fin du 18eme siècle. Cet épisode douloureux fut le plus meurtrier de toute l'histoire de Djerba, pourtant riche en évènements tragiques. Au XVIe siècle, les Jerbiens se rebellèrent contre le Pacha turc.Au XVIIe siècle, l'île obéissait à la Régence de Tunis. Au XVIIIe siècle, Tunisiens et Tripolitains se disputèrent Djerba..
. . De nos jours, on rencontre à Djerba des Musulmans (Arabes, Berbères et Noirs) orthodoxes et hétérodoxes ainsi que des Juifs. On y rencontrait aussi (selon les dernières sources datant de 1967) des Maltais, des Français, des Italiens et des Grecs. Les Noirs seraient les descendants d'esclaves amenés du Soudan ou du Niger ; ils résident surtout dans le nord-est de l'île, dans le secteur de Midoun..
. . Culture.
. . Traditions. . Djerba possède des traditions d'une grande richesse : la multitude des bijoux (longtemps le métier de bijoutier fut l'exclusivité des Djerbiens juifs) et des costumes traditionnels, jusqu'aux chapeaux caractéristiques de certains villages comme Guellala et Sedouikech130, une gastronomie variant d'un lieu à l'autre et les particularités de sa musique (longtemps exécutée par des musiciens et chanteurs en majorité noirs) sont à l'image de la diversité de la population de l'île, de ses langues et de ses rites..
. . . Certaines coutumes font intervenir deux personnages traditionnels, en général incarnés par des Djerbiens noirs. Le premier, le tengam, a pour rôle de réveiller les habitants pendant les nuits du ramadan, pour le dernier repas avant le début du jeûne quotidien. Il y a sur l'île plusieurs tengam qui sillonnent les villages et vont de maison en maison en battant leur tabl et en chantant goumou le s'hourkoum. Le quinzième jour de ce même mois, les Djerbiens les attendent pour leur offrir zlabias et f'tair (larges beignets). Ils repassent le jour de l'Aïd el-Fitr pour recevoir de l'argent..
. . . Quant au second, appelé boussadia, c'est un personnage typiquement africain portant masque et peaux d'animaux ornées de petits miroirs et de rubans multicolores. Il passe de maison en maison, souvent accompagné d'un enfant habillé comme lui, pour chanter et danser au son de petites cymbales en fer de forme ovale. Ce spectacle constitue une distraction pour laquelle les gens lui offrent de l'argent. Entre les années 1960 et 1990, le boussadia est devenu une attraction plus touristique que populaire mais la situation évolue et ce personnage réapparait de plus en plus devant les maisons..
. . Gastronomie. Avant l'essor touristique, les Djerbiens cultivaient du blé, de l'orge, du sorgo et des lentilles qui constituaient la base de leur alimentation. Le couscous d'orge (malthoutha) au poisson ou à la viande séchée et conservée dans de l'huile d'olive (dhan) et les petits anchois séchés (ouzaf) sont des spécialités de l'île. La zammita, une préparation à base d'orge grillé, de fenugrec et d'épices, est pour sa part consommée par les Djerbiens au petit déjeuner, au goûter voire en repas principal, accompagnée de légumes crus ou en salaison (oignons verts, navets, carottes ou poivrons) ou de fruits (raisins ou grenades). Le sorgho est consommé en gâteaux, entremets (sahlab et bouza) ou bsissa..
. . La gastronomie djerbienne plutôt frugale varie toutefois d'une localité à l'autre, même si la cuisson à la vapeur qui aurait déjà eu la préférence des anciens Berbères y prédomine. Ainsi, pour le couscous djerbien, la semoule est- elle cuite à la vapeur de même que le poisson ou la viande et les légumes assaisonnés d'épices. On utilise alors un couscoussier en terre cuite à deux étages, typique de l'île, appelé keskess bou rouhine. Le riz djerbien est également cuit à la vapeur : viande, foie et légumes sont émincés, assaisonnés et mélangés au riz légèrement trempé à l'avance, l'ensemble étant ensuite cuit à la vapeur. Plusieurs variétés de farines de céréales et de légumes secs (orge, sorgho, blé, lentilles, pois chiches, fenugrec, etc.) assaisonnées d'épices et d'herbes appelées bsissa sont préparées et conservées pour être consommées naturelles, salées ou sucrées avec de l'huile d'olive, des fruits ou légumes frais, des dattes ou des figues séchées..
. . Les Djerbiens sont aussi friands de poissons, de poulpes (frais ou séchés), de seiches et de calmars ; ces derniers farcis d'herbes permettent de préparer un plat de couscous ou de riz. Les ouzaf, constituent un condiment de choix, en particulier dans la préparation du mchelouech bil ouzaf et du mesfouf djerbien (couscous peu arrosé de sauce, bien épicé et riche en herbes dont le yazoul ou gazoul) ou du s'der (soupe de semoule)..
. . Le séchage de la viande est pratiqué sur toute l'île : la viande coupée en tranches fines (kadid) est assaisonnée de sel et enduite d'huile (afin d'en éloigner les mouches), séchée au soleil puis bouillie dans l'huile d'olive (m'selli), conservée (d'hane) et utilisée pour la préparation de plats typiques. La glaia, viande cuite conservée dans de la graisse de mouton et assaisonnée de curcuma, de sel et de poivre, peut également se conserver pendant un ou deux mois ; elle s'accommode notamment avec des tomates, poivrons et œufs et se mange avec du pain ou une bouillie épaisse de farine d'orge (bazine ou iche) ou de blé (assida)..
. . Musées. Le musée du patrimoine traditionnel de Djerba est aménagé à la fin des années 1970 dans l'ancienne zaouïa de Sidi Zitouni, un sanctuaire de style mauresque construit au xviiie siècle sous l'instruction du caïd de l'île Ben Ayed. Il abrite le cénotaphe du cheikh Abou Baker Ezzitouni, un savant théologien sunnite. Ce musée permet de découvrir les richesses folkloriques de l'île : costumes de divers groupes sociaux, bijoux fabriqués par les artisans juifs, exemplaires du Coran ou encore ustensiles de cuisine. Le 17 décembre 2008, devenu musée du patrimoine traditionnel de Djerba, il a rouvert après des travaux d'extension et de réaménagement dans un ensemble comprenant, outre la zaouïa restaurée, un nouveau bâtiment de 2 000 m2 reprenant l'architecture traditionnelle de l'île..
. . Le musée de Guellala, ouvert en 2001, expose également des collections sur le patrimoine djerbien. Avec plus de 4 000 m2 d'exposition, il offre une série de pavillons indépendants développant chacun un thème (fêtes, traditions et coutumes, artisanat, mythes et légendes, musique traditionnelle, mosaïques ou encore calligraphie arabe). Il reçoit environ 100 000 visiteurs par an dont 30 % de Tunisiens..
. . À proximité du phare de Taguermess, se trouve un parc à thèmes s'étendant sur douze hectares : Djerba Explore. Il abrite un village traditionnel djerbien reconstitué, le musée Lalla Hadria, qui présente quant à lui un panorama de l'art tunisien et du monde arabo-islamique, un circuit du patrimoine djerbien et la plus grande ferme aux crocodiles du bassin méditerranéen..
. . Festivals et événements. Djerba organise plusieurs festivals tout au long de l'année. Ils sont notamment destinés à faire découvrir les multiples facettes de la société djerbienne..
. . Le Festival des musiques des îles du monde et du film insulaire accueille des groupes de musiciens et de chanteurs venant de diverses îles à travers le monde ; des projections de films documentaires à caractère insulaire sont également au programme. Le comité culturel de Houmt Souk et la maison de la culture Férid- Ghazi organisent le Festival Farhat-Yamoun de théâtre et d'arts scéniques..
. . Art de rue : Djerbahood. À partir de l'été 2014, sous l'impulsion de Mehdi Ben Cheikh, les murs des maisons du village d'Erriadh sont recouverts de fresques réalisées par des artistes internationaux dans le cadre d'une manifestation d'art urbain baptisée Djerbahood,.
. . Économie.
. . Tourisme. Djerba dispose d'une vingtaine de kilomètres de plages sablonneuses, situées surtout à l'extrémité orientale de l'île, qui ont poussé Gustave Flaubert à la surnommer « l'île aux Sables d'Or ». Les plus belles se trouvent au nord-est (Sidi Hacchani, Sidi Mahrez et Sidi Bakkour), à l'est (entre Sidi Garrous et Aghir), au sud (près de Guellala) et à l'ouest (Sidi Jmour). Jusqu'au début des années 1950, elles ne sont fréquentées que durant les visites (ziarra) que les habitants rendent aux marabouts..
. . En 2005, la zone touristique s'étend sur plus de vingt kilomètres entre Aghir au sud et Houmt Souk au nord. Néanmoins, un grand nombre de lits n'est utilisé que durant l'été et les prix trop bas induits par la concurrence ne permettant pas une bonne maintenance, le parc hôtelier vieillit, entraînant un tassement de la clientèle. Pour maintenir et développer l'activité, les acteurs locaux sont favorables à un enrichissement de l'offre par la création d'activités nouvelles (terrain de golf, casino, musée, thalassothérapie ou encore parc d'attractions). Parmi les activités disponibles figurent le tennis ainsi que d'autres sports, tandis que plusieurs stations nautiques proposent ski nautique, motomarine, parachute ascensionnel ou simple pédalo. Un bowling a ouvert ses portes non loin du terrain de golf..
. . Agriculture. L'économie de l'île repose également sur l'agriculture et son climat permet la culture de nombreux oliviers, dont les familles d'agriculteurs récoltent les fruits en automne, de grenadiers, de palmiers-dattiers, de figuiers, de pommiers, d'amandiers, de figuiers de Barbarie aux fruits épineux, qui bordent routes et champs, de la vigne, de légumes et de certaines céréales. Les revenus des palmiers et des oliviers représentent à eux seuls 64 % du total des productions agricoles. On recense en 1963, 497 000 oliviers, alors qu'il n'y en avait que 394 500 en 1929, mais aussi 52 000 oliviers sauvages ou zabbous qui, devenus à la mode, commencent à être arrachés pour être transplantés hors de l'île ; on trouve cependant encore des oliviers millénaires à Djerba..
. . S'il en a les moyens, le Djerbien possède une senia, verger d'arbres fruitiers irrigué et clôturé mais ne comportant pas en général d'habitation. Le plus souvent cependant, il possède un jnan, verger non irrigué, un potager et un champ pour produire ses propres céréales (blé dans les zones d'eau douce, orge, sorgho et lentilles sur le reste de l'île). Un autre type d'exploitation agricole est la frawa, plantée d'oliviers. Avant les années 1960, le Djerbien vivait souvent en autarcie presque totale et n'achetait au marché que le minimum nécessaire : sel, sucre, thé et café, certaines épices et quelques autres articles..
. . Pêche. Djerba compte plusieurs petits ports de pêche dont ceux de Houmt Souk, Ajim autrefois célèbre pour sa pêche d'éponges — des pêcheurs grecs d'éponges y étaient arrivés vers 1890 en provenance de l'île grecque de Kalymnos —, Aghir, Lalla Hadria et El Kantara. La pêche djerbienne — sautades de mulets et pêche à la gargoulette (amphore) de poulpes — profite d'eaux parmi les plus poissonneuses de la mer Méditerranée..
. . Artisanat. L'artisanat, en particulier le travail de la laine, du lavage au cardage en passant par le filage et le tissage, a depuis des générations joué un rôle primordial dans la vie économique et sociale de l'île et constitué une source de revenus importante pour les Djerbiens des deux sexes. L'architecture des ateliers de tissage est typique de Djerba : semi- enterrés afin de préserver l'humidité ainsi qu'une certaine température, ils se signalent par leur fronton triangulaire. On comptait en 1873 428 ateliers et 2 524 tisserands, ce dernier nombre tombant à environ 1 600 en 1955 et 1299 en 1963. S'y ajoutent les laveuses, cardeuses et fileuses de laine (en principe toujours des femmes) ainsi que les teinturiers dont l'activité dans l'île remonte à l'époque punique. La couverture djerbienne appelée farracha ou farrachia était célèbre et recherchée. L'activité de tissage des houlis en coton, laine ou soie naturelle ainsi que des kadrouns, k'baia, kachabia, wazras et burnous (habits masculins en laine) joue également un rôle important..
. . La poterie de Guellala remonte quant à elle au moins à l'époque romaine. Ses productions sont principalement utilitaires mais peuvent aussi être décoratives. Les potiers de Djerba n'ont de nos jours plus le droit de vernir leur poterie à leur gré, une décision étatique les obligeant à la garder brute..
. . Les meilleures places a visiter. RANCHVADADA •216 20 29.
. . La Ghriba synagogue est une synagogue tunisienne qui constitue l’un des principaux marqueurs identitaires des Juifs de Djerba, l’une des dernières communautés juives vivantes du monde arabe..
. . La mosquée Sidi Yati est située sur L'Île de Djerba. Faites de la mosquée Sidi Yati une pièce maîtresse de votre itinéraire de vacances sur L'Île de Djerba,.
. . Palais BEN AYED. Un chateau construit par le Général et Caid de l’Aradh Hmida BEN AYED vers 1780. Les BEN AYED se sont succéder dans la gouvernance de l’île de Djerba et bien plus durant plusieurs générations..
. . MERCI POUR VOTRE. ATTENTION.